Le Burkina Faso tout entier a les yeux rivés sur la mine de Zinc de Perkoa. Six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien sont coincés dans une mine souterraine depuis le 16 avril 2022. C’est l’entreprise canadienne Trevali Mining chargée d’exploiter ce minerai qui l’avait annoncé en lançant une opération de sauvetage conjointe entre les sapeurs-pompiers et le génie militaire. Ces derniers sont en train de pomper l’eau de la zone inondée.
« Depuis deux semaines qu’ils sont enfermés dans la mine souterraine par les eaux de pluie, on n’a aucune nouvelle. On n’a aucune information sur le niveau des recherches, ni sur les chances de les retrouver vivants », confie André Bamouni, parent d’un des mineurs coincés à l’AFP.
Venu sur les lieux le week-end dernier, le premier ministre burkinabè, Albert Ouédraogo, a mis en cause la société chargée de la mine en évoquant une situation de cause à effet. « Ce qui s’est passé est le résultat d’une certaine irresponsabilité des responsables de la mine. Quelques jours avant l’accident, il y a eu des dynamitages sur la mine à ciel ouvert qui ont fragilisé la galerie et favorisé cette inondation ».
Le chef du gouvernement Burkinabè a annoncé l’ouverture d’une enquête dans le but de « situer toute les responsabilités ». Il a précisé, par ailleurs, que des mesures conservatoires ont été prises pour empêcher les responsables de la mine de quitter le territoire.
Les familles des personnes disparues ont porté plainte contre x pour «tentative d’homicide involontaire», «mise en danger de la vie d’autrui» et «non-assistance à personne en danger».