Le leader de Pastef souffle le chaud et le froid. Sans le dire, Ousmane Sonko explique qu’il est favorable à un autre procès. Mais en même temps, il continue d’appeler à la résistance pour en finir avec Macky.
Le Sénégal traverse l’un des moments les plus inquiétants de sa jeune histoire. C’est du moins l’avis de Ousmane Sonko qui affirme que les événements malheureux avec des assassinats se poursuivent. Tout cela, selon lui, est dû à la boulimie d’un homme que le peuple a tout donné. «Il ne lésine sur aucun moyen illégal pour réprimer son peuple avec un usage excessif de la force et l’utilisation d’une milice. 29 Sénégalais ont perdu la vie, exécutés alors qu’ils ne faisaient que revendiquer leurs droits. Les forces de défense ont utilisé des armes létales», déclare le leader de Pastef lors d’une déclaration sur les réseaux sociaux. Néanmoins, il invite les Sénégalais à faire preuve de courage et de détermination. «Nous avons sept mois pour en finir avec un système et prendre notre destin en main. C’est pourquoi, nous devons remporter cette dernière bataille. N’ayez crainte. La méthode du régime faite de violence a atteint ses limites. La communauté internationale réclame des comptes et l’ouverture d’une enquête internationale indépendante», poursuit-il, ajoutant que le peuple doit savoir que Macky Sall ne peut plus grand chose. Il n’a plus d’alternative. Selon lui, les prisons sont pleines et ne peuvent plus accueillir de prisonniers. Jamais, dit-il, Macky Sall ne sortira plus de milices. «La peur est dans l’autre camp. Même en pleine fête de Tabaski, leur seul mot, c’est la CPI. C’est la plainte déposée par la CPI qui les empêche de dormir. Ils savent qu’ils ont été mis à nu par rapport à leurs actes criminels. Ils savent que ces procédures devant les juridictions étrangères iront jusqu’à leur terme», souligne Ousmane Sonko.
D’autre part, le leader de Pastef affirme que Macky n’a aucune base légale pour l’emprisonner. «On juge par contumace lorsque l’accusé a disparu ou s’il est en fuite. Alors qu’ils savent où je suis. En plus, la loi dit qu’une personne jugée par contumace, si elle est prise, à la seconde près, le jugement est nul. Si l’accusé, jugé par contumace se constitue prisonnier ou s’ils prennent l’initiative de m’arrêter, ce qu’ils prévoient après le discours de Macky, la loi dit l’arrêt de condamnation est nul», explique Sonko ajoutant que s’il l’arrête à 8 heures, il devrait être chez lui avant 10 heures parce que la peine est anéantie. Selon lui, la loi dit qu’au moins 3 jours avant le jugement, le tribunal doit le retenir ou le laisser rentrer chez lui. Autrement, dit-il, on serait dans une détention arbitraire. «Et dans ce cas, j’appelle le peuple à se lever massivement et cette fois à en finir avec ce régime criminel. Nous devons organiser des manifestations à travers le pays. On va se battre jusqu’au bout, terminer le combat. J’appelle à la résistance. Je n’ai pas un mot plus fort que le Gatsa Gatsa. Qu’on se prépare. N’ayez pas peur. Le monde entier a les yeux rivés sur Macky Sall. Aucune milice ne sortira plus dans la rue», indique Sonko invitant à dépasser la barrière psychologique de la peur.
En outre, il demande aux forces de l’ordre de ne plus tirer sur le peuple et à l’armée qui est notre dernier rempart de refuser d’être instrumentalisée par Macky Sall. «Il a détruit la justice et l’administration, refusez qu’il fasse la même chose avec vous. La souveraineté appartient au peuple. Si le peuple décide de marcher sur le palais, l’armée doit l’encadrer. Le rôle de l’armée n’est pas le maintien de l’ordre», dit-il indiquant que l’ancien Cemga, Jean Alfred Diallo avait écrit au président Senghor pour lui dire que l’armée ne tirera pas sur le peuple. Ousmane Sonko demande également à la France de cesser toute collaboration militaire et policière avec le Sénégal les sept prochains mois. Il demande aussi au président turc d’arrêter d’envoyer des armes qui ont permis de tuer des Sénégalais.