D’après nos informations, ce dernier lui réclame 95 millions 988 mille francs CFA. Cette somme représente, selon le plaignant, la différence entre le montant d’un trou de 107 millions 488 mille F CFA remarqué dans la comptabilité de son partenariat avec le suspect et l’avance, sur règlement de ce manquant, versée par ce dernier et composée de 2 millions F CFA en espèces et 9 millions 500 mille F CFA en marchandises invendues.
Nos sources renseignent que Hassan Ahmed Kayani est un commerçant spécialisé dans la vente de friperie. Il mène ses activités sous l’ombre de son frère, qui est grossiste.
Abdoulaye Samb était son client. Il lui fournissait des balles de friperie qu’il se chargeait d’écouler pour reverser le produit de la vente dans un délai fixé d’accord parties. Les deux hommes travaillaient ensemble depuis 15 ans. Ce qui avait installé entre eux une solide relation de confiance.
Celle-ci volera aux éclats lorsque Kayani a décidé de scruter les comptes en avril 2021. Nos informateurs rapportent qu’il remarquera que Samb a sauté quatre versements. Ce qui faisait un encours de 64 millions 960 mille francs CFA.
Interpellé par son fournisseur, le mis en cause promit, nous dit-on, de rattraper le coup «dans les meilleurs délais». Ce qui poussa ce dernier à continuer à lui fournir sa marchandise à crédit. Entre avril et juin, Abdoulaye Samb a ainsi accumulé 42 millions 526 mille francs CFA de dettes, ce qui a porté l’ardoise auprès de son fournisseur à 107 millions 488 mille F CFA.
Le contournement et les trois boutiques
Malgré plusieurs relances, Samb manque de verser le montant dû. Pire, selon le plaignant, repris par nos sources, le mis en cause contourne son fournisseur habituel pour s’approvisionner auprès d’un autre grossiste.
Et ce n’est pas tout. Kayani n’a pas manqué de souligner que son désormais ancien partenaire a ouvert trois nouvelles boutiques de friperie et qu’il soupçonne que son argent a financé ces investissements.
Il finit par déposer une plainte contre Abdoulaye Samb. Ce dernier réagit en lui versant les 2 millions F CFA en espèces et en retournant près de 10 millions F CFA en marchandises invendues.
Face aux enquêteurs de la DIC, le suspect a clamé sa bonne foi. Il a juré que s’il avait commencé à rencontrer des problèmes de versements en 2023, après une quinzaine d’années de relation d’affaires, c’est parce qu’il a subi un vol de numéraires dans son magasin. Les enquêteurs n’ont pas manqué de signaler, d’après nos sources, que le mis en cause n’a pas produit la preuve de ce vol.
Il devra se montrer plus convaincant face au procureur de la République.