Le premiers barils du gisement pétrolier sénégalais, ne sortiront plus en 2023. Il faudra attendre, à présent, jusqu’en 2024. Et ce report risque d’avoir des conséquences financières importantes. Les surcouts que le report engendrera, impacteront les recettes que le pays escompte.
«Ces surcoûts vont augmenter les Capex, c’est-à-dire les dépenses effectuées sur le projet et qui seront remboursées quand l’exploitation va commencer. Ce qui veut dire que les revenus attendus par l’Etat peuvent effectivement diminuer», a indiqué Thierno Seydou Ly, le patron de Petrosen.
Il souligne cependant, dans un entretien accordé à L’Observateur, qu’il faudra au préalable que ces surcoûts soient bien justifiés et documentés par l’opérateur, avant approbation. «Ils font donc l’objet d’audits conformément au contrat pétrolier», indique-t-il, assurant que le projet reste très robuste économiquement et garde une viabilité encore forte, malgré ces chocs exogènes.
En effet, mardi dernier, Woodside, qui détient 82% du gisement pétrolier Sangomar qu’il faudra attendre désormais en 2024, pour voir les premiers barils de pétrole du pays sortir du gisement pétrolier sénégalais. La compagnie pétrolière, dit avoir effectué un examen des coûts et du calendrier de la phase1 du développement. Mais, elle déclare avoir décelé de nécessaires correctifs sur les travaux liés au navire flottant de stockage et le déchargement de la production (Fpso).
«Le premier pétrole est désormais prévu pour la mi-2024 et le coût total du projet devrait passer de 4,9 à 5,2 milliards de dollars américains. Soit une augmentation de 7 à 13 % par rapport à l’estimation précédente des coûts de 4,6 milliards de dollars», informait Woodside.
Cette décision de reporter le début de la production aura un impact financier considérable. En effet le coût total du projet devrait passer de 4.9 milliards de dollars (2866 milliards de francs Cfa) à 5.2 milliards de dollars américains (3041 milliards de francs Cfa).
Donc, pour la compagnie pétrolière et Petrosen, il faudra prendre en charge ce surcout de 341 milliards de francs Cfa. Soit une augmentation de 13% des couts du projet, par rapport à l’estimation initiale de 4.6 milliards de dollars.