25 000 francs CFA
Le vendeur de téléphones portables au centre de l’affaire du motard de la police, est Souhaibou Cissé. Il est âgé de 33 ans. Son entreprise se nomme Souhaibou Telecom. Il a commencé comme vendeur de friperie au marché de Colobane. Sa mère avait financé son business à hauteur de 25 000 francs CFA.
Ruiné
Souhaibou Cissé a très tôt connu le succès dans le business de la friperie. Avec ses bénéfices, il s’était offert une moto Jakarta puis une Peugeot 205 avant de s’ouvrir à la vente de pièces de rechange de machines à coudre. Il n’avait que 18 ans. Mais il connaîtra ensuite la faillite. À cause du «blow» (faire la fête). Il confesse : «J’ai croqué la belle vie, je m’entourais de belles filles. Je ne m’en cache pas. J’aime tellement les femmes que j’en ai deux. C’est ainsi que je me suis retrouvé avec zéro franc. Ruiné. J’ai été obligé de revendre mon véhicule.»
Cheikhouna, le rival
D’après les «connaisseurs», deux vendeurs se disputent le leadership sur le marché des téléphones portables au Sénégal : Souhaibou Cissé et un certain Cheikhouna, établi à Ouest-Foire. Mais pour le patron de Souhaibou Telecom, il n’y a pas match. Il bombe le torse : «J’ai relevé le niveau du commerce de téléphones au Sénégal en 2016. J’ai trois véhicules et deux épouses et lui (Cheikhouna) est encore célibataire.»
Un père milliardaire
Souhaibou Cissé semble porter une dent contre son père, qui était grossiste de friperie à Colobane. Lorsqu’il est revenu du daara (école coranique), il a refusé de travailler pour lui ; préférant lancer son propre business. Ce dernier lui fera payer ce culot en l’expulsant de son domicile. Souhaibou partagera avec quelques amis une chambre aux Hlm. «Je suis plus ambitieux que mon père. Mon père était milliardaire, mais il ne m’a pas aidé», crache-t-il, revanchard.