Les employés de la société Mina sont très remontés. Et pour cause ! Ils disent être restés 14 mois sans percevoir leur salaire.
Face à la presse, hier, au siège du Frapp, ils ont déploré la mauvaise gestion de la société et informent user de tous les moyens légaux pour combattre cette injustice.
« Nous avons travaillé avec le groupe industriel Mina pendant trois ans, sans aucun problème. Mais ils se sont levés un bon matin pour envoyer tous les travailleurs en chômage technique, pour une durée de huit mois, sans rémunération. Grande a été notre surprise, à la fin des huit mois. Ils ont décidé encore de prolonger le chômage technique pour six mois. Une solution, selon eux, de régler quelques difficultés notées au sein de l’entreprise. Malheureusement, avant la fin de ces six mois de chômage technique, ils ont vendu l’entreprise ; ils ont récupéré leur argent et laissé les employés en rade. Quand on est allé à l’inspection du travail, ils se sont défendus avec de faux arguments. Maintenant, nous allons utiliser tous les moyens que nous disposons pour combattre cette injustice », a fustigé leur porte-parole du jour Boubacar Cissé sur Rfm.
Toutefois, le leader du mouvement Frapp France dégage, Guy Marius Sagna, ayant pris part à ce point de presse, ne compte pas croiser les bras. « Le Frapp exprime toute sa solidarité aux travailleurs de Mina qui sont victimes d’une oppression sans nom. Je vois en eux des travailleurs braves, animés d’un patriotisme d’entreprise, qui ont beaucoup donné au groupe industriel Mina et à la famille Ndiaye qui a très mal géré cette entreprise. Cela montre que le Sénégal a des travailleurs opprimés et écrasés sous un silence complice du ministère du Travail qui, aujourd’hui, remet en cause l’importance de l’inspection du travail. Nous interpellons directement le président de la République à intervenir dans cette affaire le plus vite possible pour rendre justice à ces pauvres pères et mères de famille à qui l’entrepreneur Mina doit des arriérés de salaire».
Pour sa part, le directeur de Mina se démarque des accusations de ses employés. Il affirme que son entreprise fonctionne à merveille.