Cinq soldats nigériens ont été tués mercredi dans l’explosion d’une mine artisanale dans le département de Gothèye (sud-ouest), a annoncé jeudi le ministère nigérien de la Défense dans un communiqué.
Mercredi, « un véhicule d’une unité de patrouille » des Forces armés nigériennes (FAN) a roulé « sur un engin explosif improvisé (EEI) » et « l’accident a malheureusement occasionné la mort sur le champ d’honneur de cinq militaires et fait deux blessés », précise le communiqué lu à la radio publique. L’incident est survenu « mercredi aux environs de 11h00 (10h00 GMT) », selon le communiqué.
Le département de Gothèye est situé dans la région de Tillabéri, qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Depuis des années, l’ouest du Niger est régulièrement visé par les assauts de groupes islamistes, en dépit du déploiement massif des forces nationales anti-jihadistes et de l’état d’urgence en vigueur. Début janvier, trois gendarmes nigériens avaient été tués dans l’explosion d’une mine artisanale dans le département de Torodi voisin de Gothèye et proche du Burkina Faso.
Dans ce même département de Torodi, 15 militaires nigériens avaient été tués et six autres « portés disparus », en août 2021 après une « embuscade tendue par des groupes armés terroristes ». « La frontière entre le Niger le Burkina est devenue un refuge pour les terroristes qui y ont installé plusieurs bases logistiques », avait reconnu mi-décembre dernier Alkassoum Indatou, le ministre nigérien de la Défense.
D’après l’ONU, le Niger – un des Etats les plus pauvres au monde – abrite plus de 266.400 réfugiés (nigérians, maliens, burkinabè) et 264.257 personnes déplacées à l’intérieur du pays, tous fuyant les atrocités des jihadistes.