Alors que cinq des sept syndicats les plus représentatifs (G7) ont décidé de mettre fin à leur mouvement de grève après avoir obtenu des satisfactions sur leurs revendications, le G20 continue de paralyser le système éducatif. Face à la presse hier, lundi 28 février, il a annoncé le lancement de son 5e plan d’action à compter de ce mardi 1er mars avec un débrayage à partir de 9 heures suivi d’une assemblée générale et une grève totale le mercredi 2 et le jeudi 3 mars 2022.
Le collectif des syndicats d’enseignants regroupés autour du G20 dit ne pas tenir en compte la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et les cinq syndicats du G7. Il dit noter des « incohérences » dans les négociations.
« Nous imaginons les frustrations des collègues qui se sont engagés sans réserve dans la lutte syndicale pour la correction effective du système de rémunération des agents de la fonction publique. Ce combat, qui avait suscité beaucoup d’espoir, s’est soldé par une augmentation des salaires qui est très loin de ce gap considérable à combler », a indiqué le secrétaire général de l’UDEN/R, Ardo Fall.
Pour le G20, beaucoup de leurs revendications n’ont pas été prises en compte par leurs collègues qui étaient à la table des négociations avec le gouvernement. Il s’agit, selon eux de la « revendication relative à la retraite à 65 ans », « l’accord relatif à l’habitat social », « la fin des lenteurs administratives », « les indemnités de correction et de participation aux examens et concours des enseignants de l’élémentaire et du préscolaire », entre autres.
« L’absence d’unité des syndicats a installé des barrières entre les enseignants de différents corps et provoqué des discours dont le seul objectif est de semer la zizanie entre des agents qui doivent en toutes circonstances rester solidaires et complémentaires. Cette responsabilité incombe entièrement au G7 dont certains responsables n’ont pas hésité à tenir des propos insensés à l’endroit des instituteurs », a dit Ardo Fall.
Le G20 demande aux enseignants affiliés d’être à l’écoute et de rester mobilisés pour l’application des accords et la résolution des autres points inscrits dans sa plateforme revendicative en cours.