Après la caution fixée par le ministère de l’Intérieur à 15 millions, il restait l’autre filtre, à savoir le parrainage, pour entrer dans les élections législatives. La campagne de collecte de signatures sera bientôt lancée.
Il n’y a donc aucune surprise puisque tout était prévu par la loi. En revanche, alerte le quotidien «Bés Bi, Le Jour» dans sa livraison de ce mercredi, l’enjeu réside dans le nombre important requis. Et d’ailleurs, le maximum dépasse le minimum demandé aux candidats à la Présidentielle de 2019 (53 457 signatures). Mais l’autre chose, c’est le dispositif de contrôle et de validation qui avait fait l’objet de vives critiques de la part des acteurs politiques et même de la société civile. Si, pour la Présidentielle, c’est le Conseil constitutionnel qui s’en était occupé, pour l’élection des députés, ce sont des commissions de réception des candidatures instituées par arrêté du ministre de l’Intérieur qui vont gérer la vérification, en présence de la Cena.
Le piège des doublons
Dans les prochains jours, le ministère de l’Intérieur va procéder à la cérémonie de remise des fiches de collecte. Après quoi, les listes candidates vont sillonner le pays à la quête de signatures. Le piège des doublons est encore là et c’est pourquoi certaines organisations de la société civile avaient estimé qu’il fallait modifier quelques dispositions de la loi électorale pour éviter le syndrome de la Présidentielle avec beaucoup de recalés à cause des doublons. Mais les acteurs, qui ne l’avaient pas anticipé dans le Code issu du dialogue politique avant les Locales, n’ont pas eu le temps de le faire, d’autant plus que tous s’étaient focalisés sur le maintien du scrutin en 2022.