«Le Ministère des Affaires Etrangères et des sénégalais l’extérieur (MAESE) n’a aucune compétence pour tirer les conséquences judiciaires d’un contrôle judiciaire d’un député de la Nation, dans le cadre d’un communiqué, au risque de violer la présomption d’innocence et la séparation des pouvoirs». C’est l’avis dû constitutionnaliste Mouhamadou Ngouda Mboup après la sortie d’un document sur le renouvellement du passeport diplomatique du leader de Pastef et Maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko.
Selon le juriste, par ailleurs enseignant à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, «il revient au juge d’instruction qui met sous contrôle judiciaire un député de la Nation de lui demander s’il détient un passeport diplomatique ou pas, de juger de la nécessité de sa retention ou pas».
Par ailleurs, il fait remarquer que que lorsqu’une rétention de passeport est effectuée par le Ministère de l’intérieur, on parle de mesure de haute police (mesure de police administrative différente d’une mesure judiciaire).