Dans le cadre du procès de l’affaire Boffa-Bayotte, le présumé planificateur du carnage René Capin Basséne a fait face, pour la deuxième fois, aux juges de la Chambre criminelle de Ziguinchor.« Tous les propos que la gendarmerie m’a prêtés, sont faux. Mieux, je n’ai jamais dit à qui que ce soit, avant le jour de la tuerie à Boffa-Bayotte, c’est-à-dire le 6 janvier 2018, que le sang couler», a précisé encore, à la barre, le présumé planificateur de la tuerie de Boffa-Bayotte, hier jeudi . Avouant qu’il échangeait souvent avec le chef guerre du maquis Cesar Atoute Bandiate il a poursuivi « J’étais l’agent de liaison entre l’Anrac et le Mfdc et ma mission n’étais pas une mission d’infiltration. Elle (la mission) entrait au contraire dans le cadre de la consolidation de la paix en Casamance», a-t-il précisé.
Selon « Libération », Réné Capin Basséne a servi dans la plupart de ses réponses des «non» aux juges. Par ailleurs, il a persisté en disant qu’il n’est pas l’auteur des faits qui lui sont reprochés. « Je ne suis ni de près et ni de loin mêlé dans cette affaire qui a eu lieu le 6 janvier 2018 et qui m’a trouvé chez moi. Ce drame, je le rappelle, m’a trouvé au stade. J’ai toujours clamé mon innocence. Seulement, je dois vous avouer que si je suis condamné, je vais me suicider», a menacé René Capin Basséne.
Lors de l’enquête, quand il y a eu le drame, les gendarmes avaient obtenu à la Sonatel; le relevé d’appel du numéro de téléphone de René Capin Basséne qui révélait que le jour de la tuerie, ce dernier s’était entretenu avec l’ex-secrétaire général du mouvement séparatiste Jean François Marie Biagui à 11h 50 mn et que son téléphone n’était plus actif jusqu’à 17h 33mn, heure à laquelle il avait reçu un appel d’un numéro Bissau-guinéen qui appartiendrait au chef rebelle César Atoute Badiate. Le relevé indiquait que le même jour, René Capin Basséne avait envoyé des messages au nommé Xavier Diatta et au journaliste Ibrahima Gassama à 18h 04mn avant d’appeler, à 18h 18mn, Jean François Marie Biagui sur son second numéro puis Oumar Ampoi Bodian.
L’exploitation du compte mail de René Basséne révélait plusieurs mails compromettants envoyés par ce dernier à César Atoute Badiate, à Ousmane Tamba mais aussi au journal du pays, le site de propagande du Mfdc spécialisé dans la diffusion de fausses informations.