« Wave, ce sont 20 000 emplois détruits au Sénégal ». Ces mots sont du Directeur général d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient qui accusait ainsi les prix appliqués par Wave qui est venu casser le marché. Dans une interview à Sika Finance, Coura Sène, directrice régionale de Wave Uemoa semble porter la réplique à Alioune Ndiaye.
Selon elle, une concurrence réelle n’existait pas sur le marché. « Malgré le fait qu’il y ait beaucoup d’offres sur le marché, la concurrence n’était pas au bénéfice du consommateur, puisque les services proposés étaient les mêmes, aux mêmes tarifs, sans aucune innovation technologique. En réalité, tous les concurrents proposaient la même chose et de la même façon au marché ».
C’est donc pour répondre aux besoins des consommateurs que Wave s’est lancé, dit-elle.
Coura Sène pense que les devanciers de Wave n’ont pas encouragé les Sénégalais à intégrer le monde digital. « Des tarifs de services élevés sont un critère d’exclusion et non d’inclusion. Cela veut dire qu’un tarif élevé exclut des personnes et les incite à continuer d’utiliser le cash. Quand utiliser le cash est plus avantageux qu’utiliser le paiement digital, le client reste avec le cash et cela ne favorise pas l’inclusion financière ».
Et dans ce cas de figure, ce n’est pas uniquement le consommateur qui est lésé, mais aussi l’opérateur, puisque, selon elle, c’est « un manque à gagner pour l’opérateur puisque ce sont des transactions en moins ».