Loin des champs de bataille, la guerre russo-ukrainienne se poursuit dans le domaine énergétique. La Russie, premier exportateur de gaz au monde, a décidé unilatéralement de couper son alimentation à la Bulgarie et à la Pologne. Ces derniers ne souhaitaient pas se soumettre aux nouvelles exigences du Kremlin qui invitait les pays partenaires à payer en roubles les redevances.
Une décision qui a automatiquement fait réagir la commission européenne. La présidente de l’institution, Ursula Von der Leyen, a condamné cet acte tout en balayant les craintes de lendemains “froids” pour l’Europe sans le gaz russe. Elle est allée plus loin en annonçant la ferme volonté de l’Europe de se défaire de la dépendance russe en matière d’approvisionnement énergétique en prenant des mesures progressives.
Toujours dans sa logique, Ursula Von der Leyen a annoncé, au parlement de Strasbourg ce mercredi 4 mai, la feuille de route de l’Europe sur le pétrole russe. “Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici à la fin de l’année”, déclare-t-elle. Elle ajoute : “il s’agira d’une interdiction complète des importations de tout le pétrole russe, transporté par voie maritime ou par oléoduc, brut et raffiné (…) de façon ordonnée, d’une manière qui nous permettra de mettre en place d’autres voies d’approvisionnement”.