Une nouvelle brise de contestations s’apprête à souffler dans le monde éducatif sénégalais. Mécontents de constater le non-respect des engagements pris par le gouvernement, concernant la hausse de leurs émoluments salariaux, des syndicats d’enseignants ont dévoilé un plan d’action ce mardi 24 mai.
Pour éviter que cette brise se transforme en tempête, 3 ministres du gouvernement sénégalais ont fait face à la presse ce mercredi au ministère des Finances et du Budget. Le ministre hôte, Abdoulaye Daouda Diallo a, dans son propos liminaire, pris le contrepied des enseignants en annonçant que tous les engagements financiers contenus dans l’accord conclu le 26 février 2022 entre le gouvernement et les syndicats représentatifs d’enseignants ont été « scrupuleusement »respectés non sans témoigner de son étonnement en constatant la rupture « unilatérale » par les syndicats.
Cet accord qui s’articule autour de 7 mesures allant de la revalorisation de la prime scolaire au profit des instituteurs et instituteurs adjoints de 220% à la défiscalisation de l’indemnité de logement payée à 100 000 FCFA net d’impôt. Abdoulaye Daouda Diallo de préciser qu’ « exceptée l’indemnité de logement qui est défiscalisée, toutes les autres mesures sont fiscalisées ».
Selon le ministre, cet acte est un effort financier sans précédent fait en faveur des enseignants malgré le contexte de crise économique mondiale « pris en compte dans la loi de Finances Rectificative 2022 pour laquelle le budget révisé du Ministère de l’Éducation Nationale s’est établi exceptionnellement à 673,150 milliards FCFA, compte non tenu des budgets des Ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle ».
Le ministre des Finances et du Budget assure que ces augmentations ne concernent que 2022 et que dans six mois (à partir du 1er janvier 2023), d’autres augmentations suivront avant celles prévues en 2024, conformément à l’accord.