Dans les coulisses de la dernière réunion du Conseil des ministres tenue mercredi sous le régime du Président sortant, Macky Sall.
L’Observateur renseigne qu’elle a été « remplie d’émotions ». Et pour cause, souligne le journal, après la séquence des adieux, « le moment a été choisi pour lister les causes de la débâcle » du candidat du pouvoir sortant, Amadou Ba.
D’après la source, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye n’est pas du tout surpris de la déroute de son camp. Selon les confidences de L’Obs, il a d’abord rappelé que la coalition qu’il dirige, Benno Bokk Yakaar (BBY « était dans une tendance baissière au regard des scores réalisées depuis les élections locales du 22 janvier 2022 » au terme desquelles « le pouvoir a perdu les plus grandes villes » au profit de l’opposition regroupée autour de Yewwi Askan Wi (Yaw). Cette coalition leur avait par la suite presqu’imposé la cohabitation à l’Assemblée nationale à l’issue des Législatives du 31 juillet 2022.
Puis, poursuit le quotidien d’informations, Macky Sall a évoqué « la division » qui mine le camp présidentiel, arguant que « cet élément a aussi favorisé la défaite. »
Par exemple, a-t-il regretté, « les responsables de son parti (APR) n’ont pas suivi son choix, en plus du fait que tout le monde ne s’est pas investi sur le terrain. » Dans ce sillage, il a rappelé la rébellion de l’ancien Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, de l’ancien ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, et du maire de Kolda, Mame Boye Diao, qui ont claqué la porte et déclaré leur candidature à la Présidentielle du 24 mars.
Enfin, Macky Sall a « rappelé les 12 ans passés à la tête du pouvoir » avant de déclarer que « l’usure du pouvoir est un facteur de déclin ».