L’ancien président angolais, José Eduardo dos Santos, est mort ce vendredi 8 juillet 2022 en Espagne, à l’âge de 79 ans. « Le parrain », comme on le surnommait, a marqué l’Histoire de l’Angola depuis plusieurs décennies.
« Il veut l’honneur, mais ne rend pas l’honneur. » Dans son dernier message public, sur son compte Instagram, sous une photographie où il se montre tête baissée, les lèvres serrées, l’air déçu et songeur, l’ex-président angolais José Eduardo dos Santos a ces quelques mots énigmatiques. Sans autre commentaire. Et surtout, José Eduardo dos Santos laisse un faux doute planer sur ce « il » qui veut « l’honneur, mais ne rend pas l’honneur ». Ce « il », c’est bien sûr João Lourenço qui, depuis 2017, s’est lancé tambour battant dans une lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent. João Lourenço, comme une boule lancée dans un jeu de quilles qui s’appelle le clan dos Santos.
Dans la famille dos Santos, la plus fortunée des femmes africaines, corrompue et corruptrice à l’œuvre dans les secteurs pétrolier et diamantifère, la fille : Isabel, surnommée par les Angolais « la Princesse ». Le fils : José Filomeno, BCBG, qui porte bien un sourire affable, est aux manettes du fonds souverain.