Bassirou Diomaye Faye a promis de réviser les accords pétroliers. Selon Maher Hajdi, journaliste à « Jeune Afrique » et spécialiste des questions économiques, le nouveau président sénégalais est dans son droit de demander une révision de ces accords. Cependant, ce sera à ses risques et périls.
« L’État du Sénégal est dans son droit de demander la révision des accords pétroliers et gaziers. Bassirou Diomaye Faye va certainement étudier les différents contrats avec ses conseillers. Il fera également un point sur l’audit qui a été lancé en début d’année, suite au report de la mise en production de GTA. Enfin, il sera en mesure de lancer les négociations avec les pétroliers », déclare d’emblée le journaliste.
Cependant, selon M. Hajbi, la renégociation des contrats n’est pas sans risque pour le nouveau président. « Après les attentes suscitées, l’absence d’un accord avec les pétroliers étrangers pourrait être un échec d’envergure pour Bassirou Diomaye Faye. En termes d’image, mais surtout en termes de crédibilité. La démarche pourrait également dégrader les relations entre l’État et les opérateurs internationaux, et aurait certainement un impact sur le climat des affaires et l’attractivité du pays », ajoute-t-il.
Selon les termes des accords pétroliers, le Sénégal pourrait engranger près de 700 milliards de francs CFA par an, pendant une période de 30 ans. Cependant, selon certains, notamment Pastef, les négociations ont beaucoup plus arrangé les pétroliers que le Sénégal.