Lors des législatives de 2017, la coalition Benno Bokk Yakaar n’avait pas obtenu 50% des suffrages, mais elle avait remporté 70% des sièges en jeu. La somme des voix de l’opposition était plus importante que celle de la majorité, mais cela ne se reflétait pas sur sa représentativité à l’Assemblée nationale.
L’explication est simple : «C’est lié à notre système électoral, indique Djibril Gningue du Gradec dans les colonnes de L’Observateur de ce jeudi. C’est un système à un seul tour, le raw gàddu : si une liste (départementale) a la majorité relative, elle remporte l’ensemble des sièges.»
Ababacar Fall, le secrétaire général de la même organisation précise : «Benno avait gagné beaucoup de départements. C’est la raison pour laquelle (pour le scrutin du 31 juillet) Wallu et Yewwi ont fait cette inter-coalition pour gagner le maximum de départements. C’est cela qui permet d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale.»
Chaque membre de l’inter-coalition a présenté une liste pour le scrutin proportionnel. Et au niveau des départements, Wallu et Yewwi ont fait liste commune.