Macky Sall est à Washington, depuis, lundi dans le cadre du Sommet États-Unis – Afrique. En marge de cet évènement, le chef de l’État participe à quelques rendez-vous très select comme le dîner de l’Atlantic Council, un think tank américain spécialisé dans les relations internationales.
Devant des leaders internationaux triés sur le volet, le Président en exercice de l’Union africaine a vanté une Afrique résiliente et résolument en marche vers l’émergence. “L’élan d’émergence de l’Afrique me paraît irréversible, a-t-il estimé. Il nous appartient de porter cette ambition de progrès dans la responsabilité pleinement assumée d’une Afrique décomplexée, qui fait son propre récit, porte sa propre vision du monde, fait ses choix au mieux de ses intérêts et construit son propre destin. D’une certaine façon, je peux reprendre ici ce que disaient il y a 246 ans les Pères fondateurs de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis, en affirmant que le temps est venu pour l’Afrique de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit”.
Macky Sall a listé les nombreux atouts du continent : 30 millions de km2, 1,4 milliard d’habitants, d’importantes réserves hydriques, 60% des terres arables non exploitées du monde, 40% des réserves d’or, 85 à 95% des réserves de métaux du groupe du chrome et du platine, 85% des réserves de phosphates, plus de 50% des réserves de cobalt, un tiers des réserves de bauxite, 12% des réserves pétrolières et une nouvelle vocation gazière de classe mondiale.
Si les richesses sont là, Macky Sall estime que le défi demeure les ressources humaines pour les exploiter : “Améliorer les conditions d’exploitation de ces ressources passe par un capital humain qualifié et en nombre suffisant, en développant davantage la formation technique et professionnelle à tous les niveaux de l’échelle pour que nos pays puissent disposer de ressources humaines aptes à soutenir la transformation structurelle de leurs économies. Sans un capital humain de qualité, le dividende démographique sera plus un handicap qui freine nos efforts de développement qu’une force qui soutient l’économie”.