Deux autopsies, deux conclusions complètement différentes. Telle est la situation qui prévaut actuellement dans l’affaire de la mort d’Idrissa Goudiaby à Ziguinchor. En effet, le procureur de Ziguinchor a fait face à la presse pour s’exprimer sur les résultats de la deuxième expertise qui conclut à une mort par balle.
«La contre-expertise a donc établi les conclusions suivantes : les lésions présentées par monsieur Idrissa Goudiaby sont compatibles avec une mort violente par arme à feu avec orifice d’entrée endo-buccale, commissurale droite et orifice macétéro parotidien droit, responsable d’un choc hémorragique et du décès, d’une plaie par arme à feu à gros calibre utilisée à distance, c’est-à-dire ni à bout portant, ni à bout poussant, ayant été évoqué dans les opérations d’autopsie», a indiqué le procureur de Ziguinchor.
Il conclut ainsi, qu’il «existe des différences notoires», entre les conclusions des deux autopsies et annonce une troisième autopsie pour arbitrage. Ce, puisque les conclusions de la première expertise faisaient état d’une «mort violente par choc hémorragique suite à une plaie pénétrante du cou, causéepar une arme blanche contondante et tranchante».
Pour rappel, la famille du défunt avait rejeté les conclusions de cette première expertise. « Nous n’avons des informations qu’à travers les réseaux sociaux et la presse, qui nous disent qu’il a été tué par arme blanche. Ce que nous rejetons. Il n’est pas tué par arme blanche mais par balle », avait déclaré, face à la presse, Moustapha Diémé, le porte-parole de la famille.