En réponse à ceux qui voient dans la tenue des assises sur la justice une perte de temps, le coordonnateur du Forum civil s’interroge : «En quoi le fait de reposer le débat avec d’autres acteurs dans de nouvelles conditions serait-il une perte de temps. »
D’après Birahim Seck, le fait de disposer de rapports sur la question ne saurait justifier la non-tenue de débats sur les réformes à apporter à la justice. « L’argument utilisé pour convaincre du gain de temps du fait du rapport de 2018 relatif à la concertation sur la modernisation de la justice ne me semble pas solide, car, en plus de ce rapport de 2018, il y a eu ceux relatifs au foncier (CNRF), aux institutions (CNRI) et cela n’a pas empêché que ces questions aient été débattues au dialogue convoqué par le président Macky Sall en 2019 », a-t-il expliqué à travers un post sur X.
Avant de rajouter que « les débats tenus dans les commissions n’ont fait qu’enrichir et rafraîchir l’existant ». Le coordonnateur du Forum civil rappelle aussi que « malgré l’existence de ce rapport de 2018, il y a eu une autre concertation convoquée par l’Union des magistrats sénégalais (UMS), le 25 mars 2021 à l’hôtel Radisson Blu Dakar, sous Teliko pour échanger sur le thème : ‘État de droit et indépendance de la justice’ – Enjeux et perspectives de réformes’ ».
Estimant qu’il « faut débattre, tout le temps, de l’organisation, du fonctionnement et du rôle du service public de la justice rendue au nom du peuple », Birahim Seck considère qu’il ne faudra pas toutefois « tomber dans la démagogie et le déni ». À partir de ce fait, les réflexions déjà disponibles pouvant être une « bonne entrée en matière ».