Le budget du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique a été adopté par les députés, ce lundi 20 novembre 2023, en plénière à l’Assemblée nationale. Pour l’exercice 2024, un budget de 48 699 848 381 F CFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement a été alloué au département dirigé par Alioune Ndoye. Celui-ci est marqué par une augmentation de 9,917 milliards, soit 26 %. Ainsi, le budget est passé de 38,7 milliards en 2023 à 48,7 milliards en 2024.
Une hausse jugée, cependant, insuffisante par les parlementaires, eu égard à l’importance des défis environnementaux auxquels le ministère est appelé à faire face et qui ont pour noms érosion côtière qui s’accentue sur les côtes sénégalaises, déforestation, pollution, changement climatique, entre autres.
Répondant aux nombreuses préoccupations des députés sur la modicité du budget, le ministre des Finances a confié que l’augmentation qui a été apportée est la traduction de leurs recommandations de l’année dernière. Mais elle résulte également de l’obligation de l’État du Sénégal de respecter les engagements internationaux. Cependant, Moustapha Ba, qui souligne avoir pris bonne note, a évoqué un programme économique et financier conclu avec le FMI qui permet de décaisser un montant de 1156 milliards de francs CFA en trois ans, la facilité élargie de crédit et le fonds de résilience et de durabilité.
Interpellé à son tour sur la nécessité de renforcer les moyens alloués à la Direction des eaux et forêts, le ministre Alioune Ndoye soutient que le budget de cette direction en termes d’investissements se situe dans l’ordre de 8,8 milliards de francs CFA soit une augmentation de 1,1 milliard de francs CFA, indépendamment des crédits alloués à l’Agence de la grande muraille verte qui sont passés de 3,5 milliards à 4 milliards de francs CFA.
Par programme, le budget est réparti comme suit : 30 milliards alloués à la lutte contre la déforestation et la dégradation des terres, 6 milliards pour le programme Conservation de la biodiversité et gestion des aires protégées, 7 milliards la lutte contre les pollutions et le changement climatique et enfin 3 milliards pour la gestion administrative et le pilotage.