Six semaines après les faits incriminés, quatre suspects sont tombés. Il s’agit de Ibrahima T., Saliou D., El Hadji K. et Serigne D. Contre paiement d’une caution, ils ont bénéficié d’une liberté provisoire en attendant leur procès.
Dans son édition de ce jeudi, Les Échos a révélé les stratégies adoptées par les policiers new-yorkais, appuyés par des agents du Diplomatic security service (DSS), un organe du Département d’État américain, pour mettre la main sur trois de ces quatre mis en cause : El Hadji K., Serigne T. et Saliou D.
Le premier est tombé dans le piège d’un faux rendez-vous d’affaire tendu par un des enquêteurs. Ce dernier, souffle Les Échos, a réussi à identifier le mis en cause grâce à un de ses anciens colocataires avant de lui lancer par téléphone l’invitation fatale avec le «coup de pousse» d’un de ses parents, qui a balancé son numéro. Il est tombé le 28 septembre vers 10 heures au lieu du rendez-vous avec le policier.
Serigne T., lui, a été trahi par des accessoires qu’il portait au moment du saccage du consulat, notamment une ceinture rouge avec une boucle ronde et un sac avec l’inscription «New York». Il arborait le même sac lorsqu’il s’était rendu à la police pour déclarer la perte de sa moto. Il s’est affiché avec, en plus de la ceinture rouge sur une page Tik Tok consultée par les enquêteurs dans le cadre de leurs investigations.
Ces derniers ont dû recourir à la reconnaissance faciale pour repérer Saliou D. et l’arrêter. Pour y arriver, rapporte Les Échos, les policiers new-yorkais «ont fait appel à une agence fédérale américaine dont le nom n’a pas été mentionné, mais tout porte à croire qu’il s’agit du FBI». «Le 19 septembre 2023, vers 20 heures 39, alors qu’il participait à une manifestation organisée par l’opposition en pleine Assemblée générale des Nations unies, Saliou D. a été arrêté», révèle le journal. Qui signale que le mis en cause a reconnu avoir pris part au saccage du consulat du Sénégal à New York.