Les résultats prévisionnels de la campagne agricole 2021-2022 font ressortir une baisse des productions céréalière et arachidière, en rythme annuel, selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
Cette contreperformance reposerait, à la fois, sur un recul des superficies cultivées, une mise en place lente de l’engrais ainsi qu’une pluviométrie globalement déficitaire, sur la période. En effet, renseigne la Dpee, la production céréalière au titre de la campagne agricole 2021-2022 est estimée à 3 535 753 tonnes, en baisse de 2,9% par rapport à la précédente.
Cette contreperformance serait le fruit des replis enregistrés au niveau de la production de mil (-9,2%), de maïs (-1,0%), de sorgho (-6,6%) et de fonio (-1,2%) avec des quantités respectives de 1 039 860 tonnes, 754 621 tonnes, 352 474 tonnes et 6 678 tonnes. Ces contractions seraient consécutives, d’une part, à une pluviométrie globalement déficitaire et, d’autre part, à un recul des superficies cultivées (-5,1%) et un retard noté dans la distribution de l’engrais.
En effet, les activités pluvieuses ont été moins abondantes dans les différentes zones : Est (-10,6%), Ouest (-9,7%), Centre (-18,5%), Nord (-32,4%) et Sud (-39,5%). Concernant le mil, la baisse relevée (-9,2%) serait, essentiellement, liée aux fortes contreperformances dans les régions de Fatick (-31,6%) et de Thiès (-32,1%) avec des productions respectives de 189 593 tonnes et 70 572,8 tonnes.
La situation constatée dans ces deux localités serait imputable aux baisses combinées des quantités de pluies recueillies (- 37,1% pour Fatick et -15,7% pour Thiès) et des surfaces mises en valeur pour cette céréale (- 9,2% pour Fatick et -1,6% pour Thiès). Pour le maïs, le léger fléchissement de la production (- 1,0%) reflèterait les baisses enregistrées à Fatick (-39,5%) et Sédhiou (-14,3%), atténuées toutefois par les performances réalisées à Kaolack (+32,0%) et Kaffrine (+15,8%).
Les reculs enregistrés dans les régions de Fatick et Sédhiou seraient, en partie, consécutifs aux replis des superficies mises en valeur, respectivement, de 23,0% et 3,0%. Par ailleurs, la production rizicole aurait progressé (+2,4%) sur la période, s’établissant à 1 382 120 tonnes de riz paddy.
Le bilan agricole 2021-2022 se distinguerait par des variations contrastées des différentes spéculations destinées à l’industrie et/ou aux exportations. En effet, les baisses estimées dans les productions d’arachide (- 6,7%), de niébé (-5,8%), de manioc (-1,3% et de pastèque (-4,0%) se sont accompagnées de hausses des récoltes de coton (+12,7%) et de sésame (+4,1%). Au titre de l’arachide, la production 2021-2022 est attendue à 1 677 804 tonnes, en baisse de 6,7%, liée, en partie, au recul des superficies (-0,9%).
Le fléchissement de la production est enregistré essentiellement dans les régions de Kaolack (-31,8% ou – 93 727 tonnes), Tambacounda (-19,4% ou -38 312 tonnes) et Thiès (-28,7% ou -33 799 tonnes). A Kaolack et Thiès, des baisses pluviométriques, respectives, de 14,3% et 15,7%, et de superficie, dans le même ordre, de 16,1% et 12,7%, ont été notées.
Par contre, les surfaces mises en valeur à Tambacounda ont été revues à la hausse (+6,8%), tandis qu’une contraction pluviométrique a été notée dans la zone (-7,9%). S’agissant de la production cotonnière, elle garderait sa bonne dynamique (+12,7% en 2021/2022 après +18,5% en 2020-2021) en s’établissant à 22 055 tonnes. Cette bonne tenue serait consécutive, aussi bien à la progression des superficies cultivées (+5,8%) qu’aux rendements (+6,5%).