Le chef d’Atika, détaille le journal, a commencé par se réjouir de l’acte posé par le président bissau-guinéen consistant à lui envoyer un émissaire, du fait des liens ancestraux liant les deux peuples. « Moro, si vous arrivez, transmettez mon message à votre envoyé, mon frère, son excellence le président de la République de Guinée-Bissau », a-t-il déclaré.
Salif Sadio d’appuyer : « Comme je l’ai toujours dit à certains de mes frères, qu’ils le veuillent ou pas, la fraternité qu’il y a entre la Guinée Bissau et la Casamance, c’est une fraternité ancestrale. »
Avant de poursuivre : « Je ne serai pas long. Mais, dites lui qu’en ce vendredi 4 août 2023 vous êtes arrivé à moi. Alors, s’il croyait que je suis mort, pour le moment je ne suis pas mort. Parce que je suis un petit Jésus Christ. Quand je meurs, je ressuscite. Je suis content du fait qu’il soit conscient qu’il a encore des frères ici. »
Lors de son intervention, le chef rebelle n’a pas dévoilé le contenu du message de son vis-à-vis mais a tenu à transmettre sa requête au chef de l’État bissau-guinéen :
« Le message qu’il vous a confié pour moi m’est parvenu. Je lui pose juste une simple question : est-ce que c’est possible que lui envoie quelqu’un qu’il va rencontrer comme je vous ai rencontré ? Parce qu’on ne peut pas parler au téléphone », a-t-il requis.
Dans la vidéo, Salif Sadio a aussi accusé l’État du Sénégal et « l’ennemi d’hier » qui est le colon, d’être à l’origine du conflit casamançais, affirmant que « le Mfdc n’a jamais souhaité cette guerre fratricide ».