La liberté provisoire accordée à Cheikh Bara Ndiaye n’a duré que le temps d’une rose. La décision du juge du deuxième cabinet d’instruction de Dakar, favorable à sa remise en liberté, a été attaquée, hier, par le parquet. Ainsi, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, qui disposait d’un délai de cinq jours, à partir de la notification de la décision pour interjeter appel, l’a finalement fait en moins de 24 heures. De par ce procédé, il annule la décision du magistrat Mamadou Seck, rendue le 25 juillet 2023, ordonnant la remise en liberté du célèbre chroniqueur de Walf Tv.
«Je confirme l’information. Le parquet a interjeté appel contre la décision du juge accordant une liberté provisoire à mon client. Lorsque le parquet fait appel, la décision est annulée. Le bénéficiaire ne sort plus», informe Me Moussa Sarr. Qui déplore cet état de fait.
Désormais, c’est la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar qui hérite du dossier. Et le juge de ladite chambre est tenu de respecter le timing imposé par la procédure pénale. Ce qui veut dire qu’il dispose d’un délai bien précis pour se prononcer sur l’appel interjeté par le procureur qui annule d’office la remise en liberté provisoire de Cheikh Bara Ndiaye. «Le juge d’instruction du deuxième cabinet ne gère plus. Maintenant, c’est la chambre d’accusation qui va statuer sur l’appel du procureur. Elle dispose d’un délai d’un mois, à compter de l’appel du parquet, pour confirmer ou infirmer la décision du juge d’instruction», explique Me Moussa Sarr.
En prison depuis le 09 juin 2023, Cheikh Bara Ndiaye a été inculpé puis placé sous mandat de dépôt pour «actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et actions directes». Le juge, pour raison de santé, avait ordonné son transfert au pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec.