L’agence d’État nord-coréenne KCNA rapporte, lundi, que le dirigeant Kim Jong-un est « satisfait » des exercices militaires « simulant une contre-attaque nucléaire » qu’il a dirigé pendant deux jours. Cette simulation s’adresse à Washington et Séoul.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un insiste pour que son pays soit prêt à mener des attaques nucléaires à tout moment pour dissuader des adversaires de lancer une guerre, a rapporté lundi 20 mars la presse officielle nord-coréenne.
Ces déclarations ont été effectuées alors que Pyongyang a mené samedi et dimanche des exercices destinés à renforcer ses « capacités de dissuasion de guerre et de contre-attaque nucléaire », a indiqué l’agence de presse officielle KCNA, ajoutant qu’il agissait d’un avertissement fort à destination de Washington et Séoul.
Dans ce cadre, pour simuler une attaque nucléaire tactique, un missile balistique équipé d’une tête nucléaire factice a atteint une cible située à 800 kilomètres après avoir volé à une altitude de 800 mètres, a précisé KCNA.
Kim Jong-un, qui a supervisé cet essai, a constaté les capacités militaires accrues de la Corée du Nord et souligné la nécessité de s’assurer que le pays soit prêt à effectuer une « contre-attaque nucléaire immédiate et écrasante ». Il a exprimé sa « satisfaction » après ce week-end d’exercices, selon KCNA.
Selon l’armée sud-coréenne, il s’agit d’une « grave provocation » contrevenant aux sanctions des Nations Unies. Les services de renseignement américains et sud-coréens procèdent à des analyses.
Tokyo a également condamné le tir, tout comme le commandement militaire américain dans la région.
Quatrième démonstration de force de Pyongyang en une semaine
Il s’agissait de la quatrième démonstration de force de Pyongyang en une semaine, au moment où Séoul et Washington conduisent leurs plus importants exercices militaires conjoints depuis cinq ans, baptisés « Freedom Shield » et d’une durée de 11 jours.
Nord considère tous les exercices de ce genre comme les répétitions d’une invasion de son territoire et a averti à plusieurs reprises qu’elle y répondrait de manière « écrasante ».
Jeudi, Pyongyang avait procédé à un tir de son missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-17, le plus puissant de son arsenal, en présence du dirigeant Kim Jong-un et de sa fille, et juste avant une visite au Japon du président sud-coréen Yoon Suk Yeol.
Il s’agissait du deuxième essai d’ICBM réalisé par Pyongyang cette année, que KCNA avait alors qualifié de réponse aux exercices militaires « frénétiques » de la Corée du Sud et des États-Unis.
Ce tir survenait lui-même après le lancement mardi de deux missiles balistiques de courte portée et, le 12 mars, de deux missiles de croisière stratégiques depuis un sous-marin.