Le ministre de la justice a présidé, ce samedi, l’assemblée générale de l’Association nationale des femmes magistrates du Sénégal. Ismaïla Madior Fall a, d’abord, relevé que cette association ne vient pas concurrencer l’Union des Magistrats Sénégalais (UMS).
« Cette organisation n’est pas le fruit d’une scission ni d’une sécession mais d’une association membre à part entière de l’UMS. Ce n’est pas un syndicat encore moins une corporation des femmes magistrats », a-t-il indiqué.
Le Garde des Sceaux croit en la complémentarité des deux structures. « Quand les hommes et les femmes s’expriment sur des sujets, il peut y avoir des convergences de vues compte tenu des spécificités distinctives, a-t-il expliqué. Elle (l’association) va apporter une valeur ajoutée dans ce qui se fait déjà ». Et d’ajouter : « Parfois dans la masse des problématiques, les unes noient les autres. L’association va prendre en compte la condition féminine. Elle va donner de la voix et faire entendre ces problèmes comme étant prioritaires »
Dans la même dynamique, le ministre souligne que la nouvelle Association des Femmes Magistrates va porter le combat d’une plus grande présence des femmes dans la Magistrature. » Si on regarde les statistiques, il faut se féliciter du nombre, mais ce n’est pas suffisant, estime-t-il. Des femmes de valeur ont incarné la magistrature et on pourrait encore en avoir. En France, plus de 64% des magistrats sont des femmes. Il y a donc des efforts à faire. L’Association pourrait prendre en charge le problème de la discrimination des femmes dans la magistrature et la justice ».