Plus d’un million de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’opération russe visant à protéger le Donbass. Des milliers d’Africains qui ont tenté de quitter ce pays essuient des actes de violences et de racisme aux frontières des pays voisins de l’Ukraine.
Plusieurs gouvernements africains, de l’Afrique du Sud à la République démocratique du Congo, tentent de faciliter le passage de leurs ressortissants aux frontières, en envoyant sur place des diplomates. Ces jeunes Tunisiens faisaient partie du premier groupe d’étudiants évacués d’Ukraine Tunis. C’était la joie et le soulagement à leur arrivée à l’aéroport.
» Il y avait beaucoup de difficultés, c’était une aventure compliquée. C’est une catastrophe. Nous avons vécu un véritable cauchemar » explique Aymen Badri, un étudiant en ingénierie informatique. »
Un premier groupe d’étudiants ghanéens évacués d’Ukraine a été rapatrié mardi au Ghana, pendant ce temps, plusieurs autres pays africains intensifient leurs efforts pour aider leurs ressortissants à l’Ukraine. Un total de 527 ressortissants ghanéens ont franchi les frontières ukrainiennes pour rejoindre plusieurs pays européens et seront bientôt rapatriés s’ils le souhaitent, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey :les options d’évacuation étaient limitées, car l’Ukraine a fermé son espace aérien au début des opérations militaires. Cela a laissé, comme seule option viable, l’évacuation par voie terrestre vers les pays voisins.
En début de semaine L’Union africaine a dénoncé un traitement différent et inacceptable que subissent les Africains qui tentent de franchir les frontières. Cet étudiant en pharmacie explique.
» Je peux vous dire, les militaires qui sont là, et les autres agents de sécurité, ils vous disent : « Vous allez rester ici, vous fuyez la guerre, restez ici, vous allez vous battre avec nous, vous n’allez pas partir, surtout vous les noirs ». Ce sont les histoires qui sont racontées, et non, vous ne pouvez pas les cacher. »
Certaines personnes attendent aux frontières depuis des jours, endurant des températures allant jusqu’à -10° Celsius. Dans ces conditions exécrables, des Africains meurent selon des témoignages d’étudiants marocains qui ont pu regagner Casablanca. Les gouvernements africains ont appelé à un meilleur traitement de leurs citoyens.