Les 27 et 28 juillet doit se tenir à Saint Pétersbourg le deuxième sommet du Forum économique et humanitaire Russie- Afrique visant à promouvoir la paix, la sécurité et le développement.
Très probablement Moscou compte faire de ce rendez-vous un moment charnière à même d’être “une plaque tournante quant la mise en œuvre du monde multipolaire prôné par la Russie“, comme le rapporte Sputnik.
Vingt-sept pays africains étaient représentés, le 16 mars dernier à Moscou, pour une réunion préparatoire du 2ème sommet forum russo-africain. Ce sommet va se tenir dans des conditions délicates pour la Russie qui dans le cadre de la guerre en Ukraine se heurte actuellement à de nombreuses difficultés.
Les affrontements contre l’armée ukrainienne associés à la rébellion de la socité de mercenaires Wagner viennent rendre la situation sécuritaire instable et favorisent une certaine désorganisation de l’Etat russe. En outre le territoire russe peut être potentiellement visé et atteint par des missiles à
longue portée ou par des drônes à tout moment.
Un signe troublant pouvant montrer l’inquiétude des autorités russes quant à la bonne tenue du sommet est la la réduction de son format. Initialement il devait durer quatre jours. Pour des raisons non connues du grand public mais très certainement liées à la situation sécuritaire, le sommet ne
durera que deux jours… A moins que la Russie ne s’intéresse pas vraiment à l’Afrique ?
Il sera intéressant d’écouter les interventions lors du 2ème sommet. En effet, alors que l’un des objectifs du forum est le développement, la Russie ne se montre pas particulièrement désireuse d’investir en Afrique… Ainsi, par exemple, depuis 2019, année du 1er sommet du Forum RussieAfrique, Moscou contribue pour moins de 1% aux investissements directs étrangers destinés au continent africain.
Néanmoins Moscou pourrait chercher à élargir son influence sur le continent, en dépit des défis auxquels elle fait face sur la scène internationale. La question est de savoir si la Russie a ou aura les moyens de son ambition en Afrique. Voire voudra réellement faire quelque chose… Ayons l’œil, car Moscou, par le passé, s’était permis de livrer des chasse-neige à un pays comme la GuinéeConakry..
Abderamane Oumarou.