Deux personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur le sud du Liban lundi, a indiqué le ministère de la Santé, le Hezbollah annonçant la mort d’un de ses combattants et un groupe de secouristes déplorant la perte d’un des siens.
Cette frappe est intervenue après un bombardement par la formation pro-iranienne du nord d’Israël alors que les craintes d’un embrasement régional s’intensifient.
L’Iran et ses alliés ont promis de riposter aux assassinats du chef du Hamas et du responsable militaire du Hezbollah imputés à Israël.
Dans ce contexte tendu, l’aviation israélienne a franchi à deux reprises lundi en milieu de journée le mur du son au-dessus de Beyrouth, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), provoquant l’inquiétude dans la capitale.
Dans un communiqué, le ministère libanais de la Santé a indiqué que « deux personnes ont été tuées dans une frappe ennemie » sur Mais al-Jabal, un village frontalier d’Israël.
Le Hezbollah a par la suite annoncé la mort d’un combattant originaire de Mais al-Jabal, sans autre précision.
L’ANI a indiqué de son côté que l’un des deux morts était « un secouriste de l’association Al-Risala » relevant du mouvement Amal, un allié du Hezbollah.
Mais al-Jabal, à moins de deux km de la frontière avec Israël, a été soumis à d’intenses bombardements depuis le début de la guerre il y a près de dix mois et a été déserté par ses habitants.
Dimanche soir, le ministère libanais de la Santé a indiqué qu’une « frappe ennemie israélienne » avait tué deux personnes à Houla, dans le sud du pays. Le Hezbollah a annoncé de son côté que deux combattants avaient été tués, sans préciser quand et où.
Dès le début de la guerre à Gaza, le puissant Hezbollah a ouvert un « front de soutien » au Hamas palestinien dans le sud du Liban, échangeant des tirs quotidiens avec Israël.
Tôt lundi, la formation pro-iranienne a annoncé avoir visé des sites militaires dans le nord d’Israël à l’aide de drones chargés d’explosifs.
L’armée israélienne a fait état de deux militaires blessés dans une attaque aérienne en Haute-Galilée depuis le Liban.
Les violences transfrontalières ont fait au moins 549 morts, dont 355 combattants du Hezbollah mais également 116 civils, au Liban depuis octobre, selon un décompte de l’AFP.
En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 militaires et 25 civils ont été tués, selon les autorités.