Le centre de Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine non-loin de la frontière russe, est bombardé par l’armée russe, a annoncé mardi sur Telegram le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov. « L’occupant russe continue d’user d’armes lourdes contre la population civile », a-t-il écrit, publiant des images d’une énorme explosion sur la place centrale de la ville, où se trouve le siège de l’administration locale.
« Aujourd’hui, notre ennemi à sournoisement commencé à bombarder le centre-ville de Kharkiv et de quartiers résidentiels », a-t-il dit dans une vidéo, où il porte casque et gilet pare-balles. Kharkiv, une ville largement russophone à la frontière avec la Russie, a une population d’environ 1,4 million d’habitants. Elle est ciblée par les forces russes depuis le début de l’assaut lancé jeudi sur ordre du président russe Vladimir Poutine.
Au moins 70 soldats ukrainiens auraient été tués dans des bombardements lundi dans une autre ville du nord-est, Okhtyrka, dans la région de Soumy, selon le gouverneur régional, un bilan que l’armée, contacté par l’AFP, n’était pas en mesure de confirmer. « Hier, l’artillerie de l’ennemi a frappé l’unité militaire. Nous continuons de trouver des corps sous les décombres », a déclaré sur Telegram le chef de l’administration régionale Dmytro Zhyvytskyy.
Il y a aussi « beaucoup de corps russes dans la ville », a-t-il écrit. Il a publié des images de bâtiments calcinés et de personnels de secours retournant les décombres.
Moscou affirme ne pas viser les zones civiles, alors que des quartiers résidentiels sont bombardés. L’Ukraine a, elle, annoncé que 350 civils étaient morts depuis le début de la guerre jeudi. La Russie a admis que des soldats russes étaient morts en Ukraine, sans en préciser le nombre.