Disparu il y a quatre ans, Habib Faye reste l’un des musiciens sénégalais et africains les plus réputés dans le monde. Son incroyable talent de bassiste, sa polyvalence, son audace et sa générosité dans le partage artistique ont fait de lui une source intarissable d’inspiration.
En ce lundi 25 avril 2022, quatrième anniversaire de son décès, se remémore le quotidien L’Observateur dans sa livraison de ce lundi, le vide, après sa mort survenue brutalement le 25 avril 2018 à Paris, reste abyssal.
Hospitalisé à Paris, l’instrumentiste a été emporté par une infection pulmonaire contre laquelle il luttait depuis plusieurs mois. Quatre ans après, les souvenirs sont encore vifs dans les cœurs des mélomanes, de ses proches et des membres du « Super étoile ».
La musique venait d’être orpheline de l’un de ses meilleurs virtuoses contemporains. La guitare basse d’un maestro brillant et étincelant. Habib la taquinait en majesté.
Le pouce droit collé sur le dessus du chevalet, ses autres doigts grattaient dans une éclectique vitesse les frettes, distillant des mélodies toniques et angéliques qui résistent aux temps.
Instrumentiste pluriel, Habib Faye, guitariste, claviériste et bassiste, très tôt repéré par Youssou Ndour, en 1984, alors qu’il avait 19 ans, est un des piliers de la révolution initiée par le Super Étoile de Dakar, qui influencera toute la musique du pays.
La direction artistique de l’orchestre, à lui confiée, Habib Faye concoctera l’essentiel des tubes qui feront la légende de Youssou Ndour, dont les larmes ne tarissent plus depuis la disparition de son «petit frère».