Depuis 4 ans maintenant, le mois d’avril est consacré à l’Accident vasculaire cérébral. Cela, parce que l’AVC est à l’origine de ravages au sein de la population selon le Docteur Mbagnick Bakhoum, président de l’Association sénégalaise de soutien aux familles de malades victimes d’AVC.
Il s’est exprimé en marge de la journée portes ouvertes à l’Hôpital Fann. Cette activité cadre avec le concept qu’on appelle Afric avril AVC, le thème de cette année c’est reconnaître les signes de l’AVC et la prise en charge.
. A Fann l’AVC représente environ 25 à 30% des activités de la neurologie. C’est la première cause de consultations des malades en service de neurologie.
Il s’agit d’une journée d’informations et de sensibilisation par rapport à la maladie. C’est également une journée de dépistage notamment de la tension artérielle, l’hypertension artérielle, du diabète et de l’arythmie cardiaque. Ce sont là des facteurs de risques qui peuvent entraîner l’AVC. « Il est important que la population sache que le dépistage est un pan important de la prévention. Il faut se dépister surtout à un certain âge 45 ans maximum 55 ans, se dépister de l’hypertension artérielle, du diabète, et faire du sport » a expliqué le docteur Bakhoum.
Pronostic vital
Le pronostic vital et fonctionnel d’une personne victime d’AVC dépend essentiellement de celui qui vous prend en charge. S’il s’agit d’un spécialiste dans une unité neurovasculaire, s’il s’agit d’une unité qui intègre les ressources humaines qui sont formées que ce soient les médecins, des infirmiers, des brancardiers qui sont formés dans la prise en charge des AVC, les chances ne seront pas les mêmes. Rien qu’avec ceux-là vous améliorez le pronostic de 20% c’est extrêmement important explique le docteur Bakhoum. En plus de cela, ajoute-t-il, « le pronostic dépend du timing donc plus le malade est pris, mieux c’est. Il est extrêmement important par exemple dans l’AVC systémique qu’on vous prenne en charge dans les 4 heures 30 minutes. Cela veut dire du début des symptômes jusqu’au moment où vous ressentez les premiers signes jusqu’au moment où le médecin vous administre les soins. C’est pourquoi on doit trouver un circuit pour que le malade puisse être acheminé dans les structures spécialisées et pris en charge correctement ». Il faut noter que l’AVC « est une maladie grave qui survient brutalement et que si la prise en charge est précoce, le malade peut avoir la chance d’avoir une récupération totale. Elle peut également permettre de sauver la personne. C’est pourquoi ces maladies-là doivent avoir une filière neuro-vasculaire. Tout ceci doit être déclenché par la reconnaissance des signes soit par le patient lui-même soit par son entourage, renseigne-t-il en outre ».
Les signes précurseurs
Il s’agit d’une maladie qui survient brutalement. La personne n’arrive plus à parler, à articuler les mots. Deuxièmement, il y a le déficit moteur, une difficulté à mobiliser le membre supérieur ou inférieur ou et le membre supérieur et inférieur d’un seul côté soit gauche ou droit. Il y a aussi la difficulté de ressentir. « Vous aurez une difficulté brutale de marcher, vous tituber en marchant cela est dû à des vertiges intenses ou bien vous avez des maux de tête que vous n’avez jamais eus de votre vie ou bien une instabilité brutale de votre vue intéressant un œil. Si vous avez ces signes dites-vous probablement qu’il s’agit d’un AVC, vous devez appeler les urgences pour qu’ils vous amènent dans les structures appropriées ».