De nouvelles révélations ont été faites dans l’affaire de la mort de Lassana Wagne, le bébé âgé de 7 mois, jeté dans un puits à Kédougou, dans le sud-est du Sénégal. L’enquête ouverte par la gendarmerie a permis de découvrir que les mises en cause : Fatoumata Tounkara, Siya Souaré et Fatou Wagué avaient froidement exécuté l’enfant par « jalousie et pour l’argent ».
Utilisée pour faire la sale besogne, Fatoumata Tounkara avait fait, mercredi, des aveux détaillés face aux gendarmes avant de « rejouer » le film du drame lors d’une reconstitution qui a eu lieu le même jour. Hier jeudi encore, Fatoumata Tounkara a réitéré ses aveux alors que Siya Souaré et Fatou Wagué ont tenté, sans convaincre, de se défendre. Pire, Fatoumata Tounkara, qui souffre de problèmes auditifs et d’élocution, que lorsqu’elle jetait Lassana Wagne dans le puits, vers 23 heures, ce dernier était encore vivant. Une mort atroce qui n’a pas empêché Fatoumata Tounkara d’aller, tranquillement chez elle pour dormir à fond.
Qu’est ce qui a conduit Siya Souaré et Fatou Wagué à utiliser quelqu’un qui souffre de troubles graves pour faire exécuter froidement un enfant de 7 mois ? Pour les gendarmes, le mobile est clair : « l’argent et la jalousie ».
En effet, selon Libération qui donne l’information, Fatou Wagué est marié à Ibrahima, le père de Lassana Wagne, qui se trouve être un orpailleur, depuis 2010. Ensemble, ils ont deux filles. C’est en 2019 que son mari a épousé Aminata Sow contre l’avis de sa mère dont il est le fils unique. Siya Souaré avait clairement dit, à plusieurs reprises qu’elle était contre le mariage. En complicité avec la première épouse de Ibrahima, la vieille dame a pourri la vie la seconde épouse depuis qu’elle a rejoint le domicile conjugal.
Selon la même source, la situation est devenue exécrable il y a de cela sept mois depuis que cette dernière a accouché d’un enfant de sexe masculin. Pour les enquêteurs, cet élément est le déclencheur puisque Siya Souaré et Fatou Wagué avaient déjà en tête la succession d’Ibrahima, un orpailleur.
Les mis en cause qui ont fait preuve de froideur extrême jusqu’à leurs arrestations. Fatoumata Tounkara, Siya Souaré et Fatou Wagué ont participé, à côté d’Aminata Sow, aux premières recherches. Même l’enfant a été découvert mort, elles étaient toutes les trois en larmes toujours au chevet d’Aminata Sow qui était loin de se douter que celles qui pleuraient à côté d’elle avaient éliminé son fils.
Le trio sera présenté au procureur de Kédougou, Baye Thiam, pour « association de malfaiteurs, enlèvement de mineur, assassinat et complicité de ce chef ».