Sous la pression de la procédure judiciaire, Khassimou Bâ, présumé meurtrier de Fatou Kiné Gaye, a fini par craquer. Dans les colonnes de L’OBS, il a invoqué « un besoin pressant d’argent pour supporter les frais médicaux de sa femme et le baptême de sa fille.»
Il avait planifié une agression dans l’une des agences sous sa supervision. A la pause, il s’était rendu chez lui pour récupérer un couteau de cuisine qu’il rangera dans son sac à dos. Il attendra qu’une cliente venue faire un retrait s’en aille, pour revenir à l’agence par une porte dérobée.
Khassimou dit avoir ceinturé Kiné Gaye par derrière, lui réclamant les recettes de la caisse sous la menace du couteau. Kiné a alors crié pour alerter le voisinage. Pour la faire taire, il lui a planté un coup de couteau à la cuisse gauche, mais elle a continué à crier. Pris de panique, il s’est acharné sur elle, en multipliant les coups avec une violence inouïe. « Je continuais à donner des coups, je ne savais plus les parties visées, mon seul but était de la faire taire », confesse-t-il.
Son forfait accompli, il est allé dans les toilettes pour se laver les mains, avant de revenir dans la cabine s’emparer des recettes de la caisse, dont il dit ignorer le montant exact. Khassimou précise avoir rangé l’argent et l’arme du crime dans son sac, avant de rejoindre son domicile, laissant la porte de l’agence ouverte. Une fois à son domicile, il s’est empressé de prendre un bain, de nettoyer le couteau, avant d’ôter son pantalon maculé de sang. Il indique avoir dissimulé les effets et l’argent volé dans son armoire.
Pour en avoir le cœur net, les enquêteurs se sont rendus chez lui à Touba-Pikine pour une perquisition, ponctuée par la saisie dans la cuisine du couteau. Dans sa chambre à coucher, les policiers ont retrouvé son sac-à-dos, son pantalon jean maculé de sang, son caleçon de couleur blanche tacheté de sang, et un montant de 2 476 500 FCfa, mis sous scellé.