La loi 84 qui régit la publicité ne prend pas en compte un certain nombre de dispositions, notamment le numérique.
Sa régulation pose aussi problème. Elle est devenue obsolète.
Comment faire pour que ce texte prenne en compte les préoccupations des médias ? Surtout dans un contexte où les acteurs des médias ont formulé le besoin de réguler le secteur.
Ibrahima Lissa Faye, président de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (Appel) explique : »Nous avons parcouru le texte et nous nous sommes rendu compte qu’il y a des dispositions, si elles sont adoptées, pourraient mener directement les entreprises de presse vers l’abattoir. Nous cherchons à voir comment modifier les dispositions pour propulser davantage le secteur des médias. Depuis quelques temps il y a une anarchie dans ce secteur-là. Il est important d’y remédier. Nous, organisations des médias, plaidons pour un nouveau code de la publicité dans le sillage de la réforme du secteur ».
C’est dans ce cadre que le Forum Civil en collaboration avec APPEL organise un atelier d’échanges sur le projet de loi sur la publicité, la précarité et les risques de corruption dans le secteur des médias.
Cette rencontre de trois jours entre dans le cadre du projet de lutte contre la corruption et pour la promotion de la redevabilité (PCR1).
»Nous sommes là pour discuter d’un texte qui permettrait au monde des médias de recouvrer des ressources. Nous travaillons également sur la mobilisation des ressources qui ne se limite pas seulement à la collecte, le recouvrement d’impôts locaux ou nationaux. Il s’agit de voir quels sont les voies et moyens à utiliser pour permettre à un certain secteur comme les médias d’avoir des ressources pour être autonome, indépendant. Mais également pour lutter contre la précarité et surtout pour étouffer le risque de corruption qui gangrène plusieurs secteurs », a soutenu Birahime Seck, coordonnateur du Forum Civil.