Le Front des candidats à l’élection présidentielle de 2024 (Fc25) invite le Conseil Constitutionnel à constater et à remédier à la carence du président de la république qui s’abstient de fixer la date de l’élection présidentielle. Mame Boye Diao et compagnies ont déposé une requête ce lundi auprès de la haute juridiction.
«Au regard de la décision du Conseil constitutionnel n°2/E/2024 du 20 janvier 2024 arrêtant et publiant la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, confirmée en cela par la décision n°4/E/2024 du 20 février 2024 modifiant ladite liste, nous avons l’honneur de solliciter auprès de votre Haute Instance qu’elle constate et remédie à la carence du Président de la République qui tarde de fixer la date de l’élection présidentielle dans les ‘‘meilleurs délais’’, vidant ainsi de son contenu votre décision n°1/C/2024 du 15 février 2024.», lit-on dans le document parcouru par iGFM.
Dans sa requête, Mame Boye Diao, mandataire dudit collectif, rappelle au Conseil Constitutionnel que cette abstention du chef de l’Etat va à l’encontre de la décision de haute instance qui invitait les autorités compétentes à fixer une nouvelle date dans les «meilleurs délais» (considérant 20).
«Dans sa décision n°1/C/2024 du 15 février 2024, le Conseil constitutionnel constatait l’impossibilité matérielle de tenir l’élection présidentielle à la date initialement prévue, c’est-à-dire le 25 février 2024 et invitait les autorités compétentes à fixer une nouvelle date dans les « meilleurs délais » (considérant 20). Dans le même temps, votre Haute Instance a rappelé que « la date de l’élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat » (considérant 14), alors que le mandat du Président de la République en exercice prend fin le 02 avril 2024» rappellent Diao et Cie.