La pathologie rénale est un réel problème de santé publique pour tous les pays du monde, avec un taux de mortalité élevé, surtout dans les pays en voie de développement.
Au Sénégal, la situation devient de plus en plus préoccupante vu le nombre de malades atteints d’insuffisance rénale qui augmente, avec une particularité chez les sujets jeunes.
Selon Dr Marie Marie Khémesse Ngom Ndiaye, Ministre de la Santé et de l’Action sociale, plusieurs mesures ont été prises pour juguler ce fléau dont :
- l’amélioration de l’accessibilité aux structures de santé, en général et aux centres de dialyse en particulier ; il existe un centre de dialyse dans chaque région. Ainsi, le nombre de centres de dialyse publics est passé de deux (02) à vingt-cinq (25) entre 2012 et 2023 ;
- le déploiement de ressources humaines de qualité dans les centres de dialyse avec plus de 152 agents dont près de 40 néphrologues. C’est dans ce sens que l’attribution de 60 bourses a été effectuée entre 2022 et 2023 pour la formation de techniciens supérieurs en Master de suppléance rénale en collaboration avec la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie-Stomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;
- la gratuité de la dialyse dans le service public devenu également une réalité depuis 2013, faisant passer le budget de 2,7 à 5,2 milliards pour l’achat des kits et la prise en charge des malades ;
- le prépositionnement à la SEN-PNA de médicaments et produits de santé de qualité (antibiotiques, immunosuppresseurs, liquides de conservation…) pour plus de 20 millions de francs CFA en vue de la transplantation rénale ;
- la signature de conventions entre l’État et cinq (05) centres privés de dialyse pour renforcer l’offre de soins ;
- la mise en place du Conseil national du Don et de la Transplantation (CNDT) par décret numéro 2018-1583 du 27 août 3018.
Parmi ces mesures, la transplantation rénale programmée pour élargir l’arsenal thérapeutique vient d’être réalisée ce 26 novembre 2023 par le consortium Hôpital Aristide Le Dantec – Hôpital Militaire de Ouakam (HALD-HMO).
Pour rappel, dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec, le service de néphrologie conduit par son Chef le Professeur Fary KA. par ailleurs Président du CNDT, à été redéployé à HMO pour éviter toute interruption d’activités ; ainsi, nous remercions vivement la Directrice de la dite structure et toutes ses équipes pour l’intégration et l’accompagnement réussi.
La transplantation est et reste une activité encadrée.
Le CNDT, instrument de régulation constitué d’experts médicaux. juridiques et de personnalités qualifiées a permis d’élaborer des textes réglementaires et législatifs qui ont permis à certains hôpitaux de préparer et de déposer des demandes d’agrément après plusieurs tours d’évaluation.
Au moment où des interventions de haute facture sont en train d’être menées à HMO avec des équipes techniques mixtes de l’HALD et de HMO, l’Hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) ex-CTO est en phase finale d’évaluation. D’autres hôpitaux suivront.
Ceci traduit encore une fois l’engagement du Président Macky Sall à accompagner le département de la santé et de l’action sociale pour une couverture sanitaire universelle effective.
Ce premier pas sera donc suivi de beaucoup d’autres pour que la dialyse ne soit plus la seule solution offerte aux patients atteints de maladie rénale chronique.
Parallèlement à tous ces efforts sur le plan de la prise en charge curative, la prévention et la promotion de la santé restent de vigueur en rapport avec les experts, les acteurs communautaires, les associations de malades et les partenaires au développement.