La décision a été prise après une demande des autorités de transition maliennes formulée lundi et renouvelée mercredi 26 janvier. Bamako affirmait ne pas avoir donné son consentement pour le déploiement des militaires danois intégrés à la force antiterroriste Takouba.
L’annonce du retrait des soldats danois du Mali a été faite ce jeudi après-midi par le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod. « Le Danemark n’est pas le bienvenu au Mali. Nous ne l’acceptons pas et pour cette raison, nous avons décidé de rapatrier nos soldats », a-t-il déclaré. Le chef de la diplomatie danoise dénonce le « jeu politique sale » des militaires putschistes au pouvoir, accusés de « ne pas vouloir d’un plan rapide de retour à la démocratie. »
Ces propos empreints de colère viennent clore une séquence de quatre jours durant lesquels la tension n’aura cessé de monter. Après l’arrivée d’une centaine de forces spéciales danoises à Ménaka, dans le nord du Mali, pour participer à la lutte antiterroriste au sein de la force Takouba, Bamako avait déploré l’absence d’accord bilatéral entre le Mali et le Danemark.
Copenhague, puis quinze pays européens contributeurs de Takouba, avaient répondu que ce déploiement s’était fait sur invitation des autorités maliennes et dans le respect des statuts prévus. Mais suite à la demande renouvelée de retrait formulée par Bamako, le Danemark n’a pas insisté davantage.
Les autorités maliennes de transition comme les pays contributeurs de Takouba affichent officiellement leur volonté de poursuivre leur coopération. Mais cet épisode, au cours duquel la ministre française des Armées Florence Parly a au passage accusé les autorités maliennes de « multiplier les provocations », avant d’être invitée au silence par le porte-parole du gouvernement malien, pourrait laisser des traces.
Avec Rfi