Le Groupe Régional de Réponse de Matam (Wanep Sénégal), du réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix, est particulièrement préoccupé par la dégradation continue du climat politique et social durant cette période de campagne électorale pour les législatives du 31 juillet 2022. Un constat que relève, la cellule de veille dirigée par Samba Ndiaye qui déclare que « la campagne électorale est marquée par la violence perpétrée contre des caravanes de coalitions de partis politiques en campagne pour les élections législatives ».
Dans un communiqué mis à la disposition de la presse, la cellule de veille déclare que « tout a commencé par des discours incitant à la violence tenus par certains leaders qui ont prescrit la volonté d’interdire à des candidats ou des citoyens de battre campagne dans leur localité ; sous prétexte que cette dernière leur appartient ». Un appel de va-t-en en guerre de l’avis des observateurs du Groupe Régional de Réponse de Matam, qui a eu comme conséquences « les attaques dont a été victime la caravane de ‘l’inter-Coalition Yewwi Askan Wi-Wallu’ conduite par Ousmane Sonko. Avec comme résultat, de nombreux accrochages qui ont failli virer au drame, au regard des nombreux blessés par armes blanches, qui ont été enregistrés – n’eût été la posture républicaine des forces de sécurité qui, avec professionnalisme et efficacité ont fait éviter que l’irréparable ne se produise ».
Jugeant que l’implication de nervis dans les actes de violences est inadmissible dans un Etat de droit, le G2R qui « s’indigne de la récurrence des violences verbales à travers des discours haineux à la place des programmes ou bilans des candidats », alerte aussi, « sur le nombre de plus en plus important de nervis, (armés de gourdins, de barres de fer, d’armes blanches et d’armes à feu), utilisés par les politiciens comme si on était dans un pays assimilable à une jungle où la loi du plus fort est la meilleure ». Avant d’annoncer son regret sur le fait que « des discours et meeting soient retransmis en direct dans les réseaux sociaux par des câbleurs de réseau de télévision sans aucune censure ni contrôle des organes dédiés ». Face à ces atteintes, qu’il juge, graves contre les droits fondamentaux, le Groupe Régional de Réponse de Matam (Wanep Sénégal) dit, « condamner fortement cette remise en cause des droits et libertés, notée depuis quelques temps »…
La diffusion des meetings et discours haineux par les câbleurs de réseaux de TV en l’absence de toute censure, constitue de l’avis de la cellule de veille un manquement de taille qui favorise des formes de violences, devant lequel les autorités administratives devraient apporter des solutions.