Nommé en avril dernier, Cheikh Dieng aura fait juste trois mois à la tête de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Il a été relevé de ses fonctions et remplacé par l’ingénieur hydrogéologue Séni Diène. Après la publication du communiqué du Conseil des ministres annonçant la décision du Président Diomaye Faye, ce mercredi 31 juillet, les spéculations ont fusé à propos des raisons du limogeage de ce soutien de «Diomaye Président», la coalition qui a porté l’actuel chef de l’État au pouvoir.
L’AS croit avoir percé le mystère. Dans son édition de ce jeudi, le journal avance en effet que Cheikh Dieng aurait été perdu par sa «gestion clanique de la boîte depuis son arrivée». «Ses parents, militants et [des] habitants de son quartier, Djiddah Thiaroye Kao, sont recrutés à l’ONAS et sans aucune compétence pour certains d’entre eux», pointe la source.
L’AS rapporte que, initialement, Cheikh Dieng avait décliné la direction générale de l’ONAS. Il ne voyait pas d’un bon œil hériter d’une «situation désastreuse», conséquence de la gestion de son prédécesseur, Mamour Diallo. Il finira pas accepter le poste. Et pour y voir clair, il a commandité un audit dont les résultats ne sont pas encore tombés.
Le quotidien d’information souligne que le si éphémère directeur de l’ONAS n’était pas en odeur de sainteté avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, son patron.
Source A révèle qu’au moment où son limogeage était acté, Cheikh Dieng était sur le terrain. «Il était à Touba pour ouvrir une antenne régionale [de l’ONAS], mais aussi faire des inspections», confient des proches contactés par le journal.