La Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal qui constitue la frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, est ”une question de sécurité publique”, ”une préoccupation” que le gouvernement sénégalais essaie de gérer en collaboration avec les autorités maliennes à travers ”l’interdiction de toute exploitation”, en particulier l’orpaillage, sur toute l’étendue de son bassin, a déclaré, mardi, à Dakar, le Premier ministre Ousmane Sonko.
‘’Je voudrais (…) clarifier que la question de la Falémé est une préoccupation pour le gouvernement qui a été soulevée régulièrement en Conseil des ministres mais également en conseil national de sécurité, puisque cela relève de la sécurité nationale’’, a-t-il dit.
Le Premier ministre répondait à une interpellation de Cheikhna Camara, maire de la commune de Ballou, dans le département de Bakel (Tambacounda), lors d’un Conseil interministériel consacré à l’approvisionnement en eau potable.
Selon le chef du gouvernement, ‘’des initiatives ont été prises, des instructions données par le ministre en charge des Mines, qui a pris un arrêté pour interdire toute exploitation tout au long de la Falémé sur une période de 2 ans’’.
Les Forces armées sont chargées d’assurer une surveillance stricte des sites, entre autres mesures phares, prises par les autorités sénégalaises.
Ousmane Sonko a fait remarquer que la situation de la Falémé est ‘’une question difficile’’ qui ‘’ne relève pas seulement du Sénégal”. ”Nous partageons le fleuve de part et d’autre avec nos voisins du Mali’’, a t-il souligné.
Il a rappelé que lors de sa visite à Bamako, cette question a été soulevée dans les échanges avec les autorités maliennes, notamment l’utilisation des produits néfastes tels que le mercure dans les zones aurifères.
M. Sonko estime que si le fleuve qui alimente le lac de Guiers est ‘’pollué’’, l’impact aussi [sera] aussi dommageable pour les populations de Dakar.