Le chef de l’Etat russe, Vladimir Poutine, qui fêtait ses 70 ans, il y a quelques jours, est décrit par un psychiatre comme un « maniaque », « narcissique » qui aime jouir « du malheur des autres ». L’invasion de l’armée Russe en Ukraine, en est une parfaite illustration, a expliqué le psychanalyste sur la chaîne BFMTV.
« Il est dans un monde parallèle »
Malgré les condamnations internationales, l’homme fort du Kremlin persiste dans cette invasion et transforme le récit en assurant que c’est la Russie qui est attaquée, pas l’attaquant.
« Ce qu’on observe, c’est une dynamique, un mode de fonctionnement qu’on appelle habituellement la paranoïa », explique Marc Hayat, psychiatre et psychanalyste sur BFMTV . « Il y a un sentiment de persécution, un sentiment de fierté, d’invulnérabilité qui sont les caractéristiques du fonctionnement paranoïaque » , fait savoir le spécialiste du comportement humain.
« L’aspect maléfique est probablement le plus inquiétant »
Mais plus que cette paranoïa, pour Marc Hayat, c’est « l’aspect pervers qui est probablement le plus inquiétant » chez Vladimir Poutine. Il parle d’un «assèchement total du cœur, de l’affectivité » ainsi que d’une « jouissance pathologique qu’il a du malheur des autres, de ce désir de détruire, tout ce qui concerne son rapport au monde dans la violence, dans la haine et la terreur qu’il apporte à la vie. »
Pour Marc Hayat, l’autre côté dangereux de Vladimir Poutine est le « lien narcissique » qu’il entretient avec le peuple russe. Il leur dit « vous êtes un peuple extraordinaire, vous êtes hors du commun, il leur parle de leur histoire, de la grandeur du peuple russe, de sa culture, et notamment bien sûr de la guerre qu’il a menée contre le nazisme ». Pour le psychiatre, cette « fusion narcissique » est « dangereuse ».
En ce sens, il appelle les gouvernements à parler davantage aux citoyens russes afin de « rompre, de séparer la relation de Poutine avec le peuple russe », de « séparer un dictateur, un dirigeant, de son peuple ».