Le Sénégal va bloquer les prix de vente des carburants dans les stations et autres lieux dédiés. De janvier à Avril, le gouvernement du Sénégal a injecté 100 milliards pour maintenir les prix, a assuré Sophie Gladima, ministre du Pétrole. Ainsi, les prix pratiqués au Sénégal sont en deçà de ceux en cours sur le plan international, selon la ministre : « Si on prend le super, le prix réel est de 1055 Fcfa or, le super est vendu à 775 Fcfa. Si on prend le gasoil, le prix réel est de 1033 Fcfa , et il est vendu à 665 Fcfa à la pompe »
La ministre précise, par ailleurs, tenir régulièrement des séances de travail avec son homologue des Finances pour supporter les dépenses et assurer l’équilibre macroéconomique. « L’impact de la crise ukrainienne est indéniable sur l’économie mondiale et surtout sur le marché des hydrocarbures car la Russie à elle seule pèse 25% du marché mondial. Avec les sanctions, il y aura des répercussions sur les prix des matières premières. Le prix du Gaz et du pétrole ont grimpé entraînant une tension mondiale avec la raréfaction du produit » explique Sophie Gladima.
Sur les projets du secteur au niveau local, rien n’a changé malgré la crise selon le ministre. Le taux d’exécution du projet Sangomar est de 55%. La Covid 19 n’a pas trop impacté les projets pétroliers. Le premier baril sera livré en 2023, et l’Etat maintient son ambition de produire de 100.000 barils/jour et 70 milliards de m3 de gasoil. « Tout ce que nous avons prévu pour le projet Sangomar est à date de même que le projet GTA qui existe entre le Sénégal et la Mauritanie qui a un taux d’exécution de la première phase à 75% Le gaz est attendu pour la fin du dernier trimestre de 2023. Il n’y a pas de retard».