Sa propagation est rapide. Ses dégâts importants. La pandémie de la Covid-19 avait fini d’être déclarée «Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Ce, par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Docteur Tedros Adhanom Ghebreysus, en 2020.
Malgré tout, la maladie a continué de dicter sa loi dans le monde. «Au 26 septembre 2022, les experts avaient recensé 609 276 621 cas d’infection et plus de 6 527 300 décès, même si le bilan réel est largement supérieur. Aujourd’hui, sans être totalement vaincue, la maladie demeure plus ou moins sous contrôle dans la majorité des États de la planète, à commencer par le Sénégal dont la gestion de la pandémie est présentée comme un modèle du genre», ont fait remarquer les autorités sénégalaises.
Ces dernières ont ainsi pris la décision de «s’habituer à vivre avec les virus et développer des stratégies de résilience». Ce point fait partie des défis à relever, dans le cadre de la loi de finances pour l’année 2023.
Car, signale l’État du Sénégal, une réalité inquiétante a fini par s’imposer, sur laquelle les spécialistes sont globalement d’accord : l’humanité devra faire face à d’autres pandémies mondiales dans le futur, à des intervalles de temps de plus en plus rapprochés, conséquence de notre évolution génétique, mais aussi de la transformation de notre environnement, de nos habitudes alimentaires et, plus généralement, de nos modes de vie.
«L’État est obligé d’en tirer toutes les conséquences, en renforçant et en adaptant sans cesse le système de santé car, dans le même temps, les citoyens ne se résignent plus à la souffrance et à la mort ; ils exigent d’être bien soignés et de pouvoir vivre en bonne santé le plus longtemps possible», affirme-t-on.
De ce fait, les autorités ont souligné que la pandémie a révélé l’importance d’allouer davantage de ressources à la recherche sur les maladies infectieuses et virales, de recruter encore plus de médecins, d’infirmiers et de sages-femmes, de relever le niveau du plateau médical, de construire des établissements de santé de dernière génération, de produire soi-même tous les médicaments essentiels non brevetés.
«Le projet de budget 2023 reflète à quel point le gouvernement a bien pris la mesure de cet enjeu», font-elles savoir.