Le docteur Abdourahmane Diouf qualifie d’«excessives et précipitées» les sanctions de la CEDEAO à l’encontre des autorités maliennes de la transition.
Dans un communiqué, le leader du parti Awalé pense que ces décisions «ne concourent pas à défendre la CEDEAO des peuples». Même s’il juge que «la transition proposée de cinq ans par les autorités maliennes paraît trop longue». Abdourahmane Diouf recommande à la CEDEAO et à l’UEMOA d’adopter «une approche pédagogique d’assistance technique et de suivi démocratique, pour faire revenir le Mali dans le giron de la normalité».
En outre, le leader du parti Awalé rappelle que le Sénégal ne devrait pas avoir pour attente une organisation d’élections «dans un délai trop court», alors que les autorités sénégalaises ont elles-mêmes reporté «à deux reprises, entre juillet 2019 et janvier 2022» des élections locales. Alors que «le Sénégal a des institutions normales et ne fait face à aucune crise majeure».
Abdourahmane Diouf poursuit en soulignant que le Sénégal adopte une incohérence dans sa politique d’intégration sous-régionale, compte tenu du fait que «les autorités de ce pays ont vilipendé la CEDEAO à travers sa Cour de justice au mois de mai 2021, pour lui avoir notifié que son système de parrainage mis en place pour l’élection présidentielle n’est pas au point».
Il appelle ainsi les autorités à plus de cohérence et la CEDEAO à privilégier le dialogue.