En assemblée générale, hier vendredi, à Sédhiou, les transporteurs des régions du sud ont exprimé leur déception de voir le pont de Marsassoum assujetti à un péage au passage des usagers.
«Nous, présidents des gares routières de la Casamance naturelle de Diogué à Gouloumbou, avons convoqué cette assemblée générale pour se prononcer sur le péage annoncé du tout nouveau pont de Marsassoum à partir de 1er février. Le péage ne nous arrange pas du tout surtout nous, les transporteurs car c’est un vilain précédent qui peut amener le reste des localités bénéficiaires de pont à imposer un péage», a déclaré Modou Fall.
Le président des transporteurs de la région Sédhiou, dont les propos sont rapportés par Sud Quotidien dans sa livraison de ce samedi, d’ajouter : «Tenez, le pont de Diuouloulou et de Baïla sont en construction et imaginez si tous ces ponts-là devront être payants. On se demande aussi si Ziguinchor ne va pas à son tour exiger le péage à l’entrée de sa ville et à juste raison ».
Papis Touré, le président de la gare routière de Ziguinchor et vice-président de la fédération des transporteurs de la Casamance naturelle, souligne avec force conviction que «tout le temps les populations ont crié et décrié l’enclavement de la Casamance et imposer le péage à ces pauvres populations, c’est davantage tuer leurs petites économies. Le transport des marchandises va augmenter et en conséquence, les tarifs des denrées et autres biens de consommations aussi».
Revenant sur les tarifs attachés à la traversée du pont de Marsassoum, Papis Touré de relever : «Les motos doivent payer 500F CFA, les véhicules particuliers 2.000F CFA, les minibus et camionnettes à 3.000F, gros bus et poids lourds à 15.000F. C’est un système qui est venu nous appauvrir davantage et on ne va jamais l’accepter. Si le péage est maintenu comme prévu à partir du 1er février, nous transporteurs allons boycotter le pont de Marsassoum et nous allons mener des actions de désobéissance jusqu’à ce que le péage soit levé».
Ces transporteurs promettent de se retrouver aussi souvent que possible pour apprécier la situation et apporter les conduites adéquates pour éviter que leur gagne-pain se transforme en trappe de pauvreté.