Ça bout dans les quartiers et villages de Sédhiou. Des réunions de cellules de sensibilisation s’organisent pour mobiliser les citoyens Sédhiouois demain samedi à 20 heures, à l’occasion du concert national de casseroles demandé par la coalition nationale de Yewwi Askan Wi (YAW). Le député de coalition YAW du département de Sédhiou, Mohamed Ayib Daffé, dans une verve sans précédent, a expliqué à la presse le sens de cet évènement.
« Il y a la corruption dans tous les pays, mais ce qui compte, c’est la volonté politique d’éradiquer ce fléau. Or, au Sénégal, c’est l’impunité totale. N’étant pas contents de la gestion des biens publics, de la corruption grandissante, des scandales à répétition, de la conduite des affaires économiques et sociales, de la privation des libertés, l’atteinte aux droits humains, nous avons décidé d’organiser demain un concert de casseroles conformément au mot d’ordre national ».
Pour le député, il n’est pas normal dans une démocratie de museler tous ceux qui ne sont d’accord avec le régime et de laisser ceux qui sont avec le régime dire et faire tout ce qu’ils veulent, commettre tous les forfaits sans s’inquiéter. « C’est cette situation de deux poids deux mesures qui nous indigne et qui nous a poussés à opter pour cette forme de protestation pacifique et populaire » a-t-il expliqué. Soulignant l’accessibilité de l’évènement, Mohamed Ayib Daffé dira que si tout le monde ne peut aller à une marche, assister à un meeting, chacun a, au moins, à la maison, des bols, des casseroles sur lesquels il peut taper.
Le chargé de la communication de la coalition, Cheikh Tidiane Diedhiou pense que ce concert de casseroles signifie haro sur une troisième candidature de Macky Sall. Le bruit assourdissant signifie que des Sénégalais n’ont plus envie de vous écouter, que le discours sera encore le même c’est-à-dire les questions essentielles ne seront pas abordées ou si elles le sont, elles seront effleurées.
A en croire Youssouph Biaye, chargé de la communication de Pastef, il est demandé à chaque cellule de quartier, de réunir au moins une dizaine de personnes dans un domicile ou lieu public pour mieux faire vibrer la ville. Les autres responsables tiennent deux réunions de coordination cette après-midi, et se retrouvent tous demain au siège pour noyer le discours du président qui, selon toujours Youssouph Biaye, n’abordera pas les questions brûlantes de l’heure.