Seydi Gassama, directeur exécutif de la section d’Amnesty International (AI) Sénégal a pris la défense de l’imam Alioune Badara Ndao accusé de d’apologie du terrorisme. Il a demandé à ce que l’Etat du Sénégal arrête l’acharnement judiciaire contre le religieux.
« L’Etat du Sénégal doit arrêter l’acharnement judiciaire contre l’imam Alioune Badara Ndao. Après près de trois ans de détention provisoire, dans des conditions particulièrement dures, il a été relaxé de tous les chefs d’accusation par le TGI de Dakar le 19 juillet 2018 », a posté le défenseur des droits humains.
Pour M. Gassama, l’imam Alioune Badara Ndao ne prêche pas la violence. Dès qu’il est sorti de prison, il est retourné à son village, près de Kaolack où il s’adonne à ce qui a toujours constitué ses activités : « enseigner la religion aux enfants et cultiver ses champs ».
L’imam Alioune Badara Ndao fut le visage d’un feuilleton judiciaire inédit au Sénégal entre 2017 et 2018, sur fond de suspicion de création d’une base djihadiste et de liens avec les organisations terroristes Daesh et Boko Haram. À l’issue du procès, le juge, qui était chargé de cette affaire l’avait relaxé des principaux chefs d’accusation, dont « apologie du terrorisme », « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « blanchiment de capitaux », pour lesquels le parquet avait requis 30 ans de prison.
Son procès en appel s’est ouvert ce lundi 28 février au Palais de justice de Dakar.